D’après une étude du CERVA réalisée en 2003, près de la moitié des produits phytosanitaires utilisés en Belgique était à usage non-agricole
(49 %). Les chiffres, depuis lors, n’ont que peu varié. Actuellement, on retrouve en quantité parfois importante, à la fois dans les eaux de surface et dans les eaux souterraines, de nombreuses molécules provenant de pesticides non agricoles (diuron, bromacile, dichlobénil …), et ce même après leur interdiction sur le marché plusieurs années auparavant. La pollution des eaux par les pesticides n’est donc pas le seul fait des agriculteurs mais est bien de notre responsabilité à tous !

Ces produits présentent évidemment un risque pour la santé publique du fait de leur présence en masse dans la nappe phréatique et de là, dans les eaux de distribution. En particulier, ce risque peut s’avérer très élevé lorsque le sous-sol est peu filtrant, comme c’est le cas avec les Sables bruxelliens sur tout le bassin Dyle-Gette.

Ainsi, partant de ce constat, il nous a semblé primordial d’aborder le sujet dans cette lettre d’information. C’est pourquoi tout au long de 2010, en partenariat avec l’asbl PhytEauWal du Centre wallon de Recherches agronomiques, un cycle d’articles de vulgarisation sera consacré à cette thématique.